Les Côteaux Nantais : Producteur et transformateur de fruits biologiques.

Partons à la rencontre des côteaux nantais. Située près de Nantes, cette société est reconnue pour leur production de pommes et de poires. Arboriculteur depuis 1943, il cultive des fruits biologiques depuis plus de 40 ans. La majeure partie de leur récolte est commercialisée en frais et livrée chaque semaine d'août à avril aux principaux marchés de fruits et légumes français. Le reste est transformé à la ferme en une large gamme de produits biologiques. Si vous aimez cette marque, n'hésitez pas à commenter ou partager.

Vous pouvez écouter cet article en podcast :

Bonjour Audrey, merci de nous accueillir chez les Côteaux Nantais. Qui est le fameux Jacques Moreau ?

C’est l’un des fondateurs des Côteaux Nantais avec Michel Delhommeau. Ils ont créé l’entreprise avec le papa de Michel Delhommeau en 1943 à Vertou en Loire Atlantique. Au début, ils avaient deux hectares de vergers, de pommes et de poires.

Pouvez-vous nous raconter l’histoire des Côteaux Nantais ?

1943 : c’est la naissance des Côteaux Nantais. Et au fur et à mesure des années, on a augmenté la surface de l’arboriculture. On a commencé à vendre nos pommes, la culture se faisait de manière traditionnelle. Et puis dans les années 60, on a commencé à se dire que ce que l’on faisait n’était pas très bon pour la planète. On détériorait les sols, on produisait énormément en fatiguant les arbres donc on sait dit qu’on allait passer en agriculture biologique.

En 1968, les Côteaux prennent un tournant, pouvez-vous nous le raconter ?

Bien sûr. En 1968, nous sommes passés en agriculture biologique. Cette conversion s’est faite sur trois ans, de 1968 à 1971. Et pendant ces trois années-là, on a perdu jusqu’à 70% de la récolte les trois années d’affilée. Donc, on avait des pommes qui étaient très bonnes, mais qui étaient toutes petites, toutes tordues enfin pas très jolies. Les fruits moches que l’on pouvait voir parfois, mais qui étaient très bons, avaient très bon goût mais elles étaient invendables dans les magasins. On ne voulait vraiment pas jeter ces fruits donc on a commencé la transformation des fruits abîmés. Donc, les beaux fruits, nous les vendions dans les magasins bio ou dans nos points de vente ; et puis les fruits moches, on a commencé à faire de la purée de fruits, du jus de pommes, de l’Apibul et comme ça, au fur et à mesure, on a créé des produits d’épicerie sucrée à base de fruits bio.

Aujourd'hui vous êtes une sacrée équipe. Vous êtes très nombreux, quel est le rôle et la place de chacun ?

Alors, chacun à son rôle et sa place aux Côteaux Nantais. Nous sommes 139 donc je ne vais pas tout vous énumérer. Mais ce qui est intéressant c’est que chaque personne peut apporter des idées. Les portes de nos dirigeants sont toujours ouvertes donc on peut avoir une idée sur une nouvelle variété de pommes, sur un nouveau produit et on peut l’apporter et en discuter ouvertement. C’est très agréable. Et ce qui caractérise nos rôles à chacun aux Côteaux Nantais, c’est que l’on est polyvalent. Si demain, il y a besoin d’aller allumer les bougies une nuit de gel, on aura toujours des salariés même des bureaux qui vont se dire d’aller donner un coup de main. Si à l’étiquetage il manque deux personnes, il y aura toujours quelqu’un pour aider. Cela fait vraiment partie de l’ADN des Côteaux Nantais, on est vraiment une grande famille. On essaye de garder ce côté familial pour s’entraider, se donner des coups de main et puis être polyvalent un maximum.

Vous avez une démarche tournée vers l'agrobiologie. Pouvez-vous nous expliquer cette démarche et comment vous en êtes arrivés là ?

Au début des années 70, nous sommes passés en agriculture biologique, donc on a travaillé durant une vingtaine d’années comme ça en bio, ça c’est plutôt bien passé. Puis Michel Delhommeau a commencé à s’intéresser à la biodynamie donc à une arboriculture encore plus exigeante que l’arboriculture biologique. Et donc en travaillant là-dessus, il a décidé de passer tous nos vergers en biodynamie et de travailler la terre et la culture en biodynamie. Cette culture donne une belle part à l’agroforesterie. C’est-à-dire que dans nos vergers, nous avons des haies paysagères qui vont favoriser la biodiversité, qui vont favoriser l’arrivée de gentils petits insectes qui vont manger les méchants insectes qui mangent les fruits et abîment les arbres. Et puis, on va aussi avoir des vergers entourés de bois, de forêts ou de rivières. Ça va créer un petit cocon de biodiversité et ça va nous faire des barrières naturelles pour faire face parfois à de grandes cultures de maïs en conventionnel qui pourraient abîmer nos vergers. C’est vraiment ça l’agrobiologie et l’agroforesterie. C’est recréer un environnement naturel, un environnement qui existait il y a des millénaires. L’idée c’est vraiment que la nature se défende elle-même et que l’on ne soit pas obligé d’apporter des produits chimiques, des insecticides, des pesticides, ce que l’on ne fait pas du tout en biodynamie. On intervient le moins possible.

Vous avez de nombreuses variétés notamment 40 variétés de pommes. Qu'est ce qui est produit sur place ?

Et bien il y a 40 variétés de pommes qui sont fabriquées sur place aux Côteaux Nantais. Donc on produit avec des volumes différents pour chacune d’elle mais l’importance c’est la biodiversité. Ça fait vraiment partie de l’ADN de la biodynamie. Sur nos vergers, nous avons à peu près une vingtaine de variétés de pommes différentes, on a neuf variétés de poires ; et donc elles se mélangent dans les vergers aussi pour créer de la biodiversité et un apport en goût et en texture aussi pour les consommateurs tout au long de l’année.

Comment reconnaît-on une vraie pomme des Côteaux Nantais ?

Une vraie pomme des Côteaux Nantais elle a du goût. Elle est riche en fibres et en polyphénols donc elle est riche en antioxydants plus qu’une pomme conventionnelle. Elle a une matière dense, elle va être plus rassasiante qu’un fruit conventionnel également donc elle va être plus riche et meilleure à manger.

Chaque variété a son propre goût ?

Chaque variété a son propre goût. Dans les 40 variétés, chacune a sa spécificité, ses arômes, son croquant, sa fermeté, son acidité, sa douceur, son moelleux parfois pour la cuisson. Donc ça on l’étudie aux Côteaux Nantais pour mieux comprendre, mieux les vendre et mieux les expliquer au consommateur final. Que chaque consommateur trouve sa variété chouchou, comme nous chez les Côteaux Nantais, on a tous sa variété chouchou. Et quand elle sort des frigos c’est “oh super il y a Pirouette qui est sortie, c’est ma variété préférée ou la délice d’or ». Et ces 40 variétés nous permettent d’être présents sur les marchés et dans les magasins bio de fin août à fin juin et d’avoir des variétés de pommes qui se succèdent tout au long de l’année.

Comment vous différenciez-vous de vos concurrents ?

Notre plus gros avantage par rapport à nos concurrents c’est que nous sommes arboriculteurs et transformateurs de fruits bio, c’est-à-dire que l’on maîtrise entièrement la chaîne de valeur, de ce que l’on fait. En gros de la ferme jusqu’au bocal de purée de fruits et ça c’est vraiment une force, car on dit souvent que nous avons avant tout les pieds dans la terre. Donc, on sait ce qui se passe dans l’arboriculture, on sait ce qui se passe pour produire des fruits, que c’est difficile et que la nature ne nous aide pas toujours et que l’on compose avec la nature. Ce qui est intéressant c’est que l’on utilise tous les fruits, du plus beau jusqu’au plus moche. Même celui qui a un peu de pourriture, on va réussir à le réutiliser pour faire du vinaigre de cidre. C’est vraiment ça notre force, de maîtriser l’ensemble de la chaîne du fruit bio.

Les Côteaux Nantais se hissent à la première place de l'élection des meilleurs produits bio 2022 avec la purée de pommes bananes. Quels sont vos best-sellers, les produits phares des Côteaux Nantais ?

Il y a vraiment deux produits phares chez nous, c’est la purée de fruits, en langage courant on dit compote, c’est sans sucre ajouté et 100 % fruits. Les deux parfums préférés de nos consommateurs sont effectivement la pomme banane, que les enfants adorent et il y a aussi la pomme mangue qui est vraiment très très appréciée des consommateurs. Et il y a un autre produit phare c’est le vinaigre de cidre. C’est un jus de pomme qui est fermenté pour devenir du vinaigre et c’est un produit qui n’est pas pasteurisé, qui est juste filtré et donc il est encore vivant. C’est vraiment un produit dans lequel la mère de vinaigre se développe et est très très apprécié de nos consommateurs pour assaisonner les plats, mais également pour des cures détox ou même de démêlant pour les cheveux. 

Sur votre site, chaque variété de pommes a sa petite fiche détaillée. On voit qu'elles sont chouchoutées. Comment devient-on incollable sur les pommes ?

Alors, c’est difficile de devenir incollable sur les pommes. Chez Côteaux Nantais, il y a quelques personnes qui sont vraiment incollables sur les 40 variétés de pommes. Nous, en interne, on se forme à mieux connaître les variétés. Et du coup on va pouvoir trouver de bons arguments pour que le consommateur devienne incollable sur les variétés de pommes même si je pense que c’est très très difficile de connaître complètement les 40 variétés et leurs spécificités.

Vous avez vraiment cette envie de faire connaître les bénéfices de chaque produit ?

Exactement, oui. Chaque produit, les arômes, certaines pommes ont des goûts de bananes, d’autres de bonbons acidulés Arlequin, d’autres d’amandes, d’autres de citron vert. Et ça on a vraiment envie de le faire découvrir au consommateur pour que manger une pomme ne devienne pas banal, mais quelque chose comme “Ah oui, je sens la petite touche de fruit à coque, je sens la petite touche de banane” on veut leur offrir de l’expérience, que croquer dans une pomme ce n’est pas banal. Ça peut être aussi un effet Wahou, comme goûter un bon vin, de la pomologie comme pourrait être l’oenologie.

Vous êtes aussi une entreprise engagée. Vous dites "agir local" notamment dans votre démarche RSE, c'est quelque chose qui est important pour vous ?

Oui, tout à fait, c’est très très important pour nous de maîtriser notre place dans le local à travers nos salariés. On emploie des salariés en local, on a des emplois qui sont non délocalisables donc c’est important. Et après dans toute la chaîne de valeur de Côteaux Nantais, on va toujours s’attacher à voir des filières d’achats de fruits en local pour Pays de la loire, Bretagne. Des achats d’emballages aussi, le verre, le carton, on essaye toujours d’augmenter la part d’achats locaux dans les Pays de la Loire. Et après en France et si toutefois on ne peut pas, on a l’Europe pour certains fruits. Et le monde entier pour d’autres fruits. On parlait de bananes et de mangues tout à l’heure, donc là, ça vient de pays du Sud du monde. Mais on essaye toujours de travailler sur des fournisseurs qui ont de bons labels RSE et d’agriculture pour vraiment être sûr que ce que l’on s’impose à nous, ce soit la même chose chez nos fournisseurs. Le même engagement.

Vous avez donc retravaillé récemment l'emballage pour les fraises. Vous avez enlevé le plastique.

Exactement, maintenant notre barquette de fraises est 100% carton. On a enlevé le petit chapeau en plastique, ça a été un travail de quelques mois pour trouver ce système et c’est vraiment bien car l’emballage est 100% recyclable. Et nos consommateurs sont très contents de cette évolution.

Où pouvons-nous vous retrouver ?

Nous avons trois points de ventes en région nantaise : un point de vente à Talensac dans le marché couvert de Nantes, un point de vente à Vertou et un point de vente à Remouillé juste à côté de notre verger de la Caffinière. Et puis après on est disponible dans tous les magasins bio de France. Les grandes chaînes de magasins Naturalia, Biocoop, mais également en local chez Chlorophylle. Et puis on est aussi présent en grandes surfaces avec la marque Planète bio, donc là on est présent dans les intermarchés, super U, Leclerc, comme ça vous pouvez découvrir toutes notre gamme d’épicerie.

Est-ce que vous avez de nouveaux projets, des projets futurs pour les Côteaux Nantais ?

Oui, on a plein de projets. On a déjà sorti des coupelles de fruits frais, vendus en rayon frais. On en a sorti trois parfums cette année, on va sortir de nouveaux parfums en septembre. Donc, ça c’est les projets de nouveautés produits. On a des projets aussi de plantation de nouvelles variétés de pommes qui vont plus s’acclimater au dérèglement climatique actuelle. Et puis on a un gros projet en RSE sur la biodiversité avec la ligue de protection des oiseaux pour qu’ils nous aident justement à améliorer notre lutte biologique, notre lutte naturelle ; que les oiseaux nous aident aussi à manger les petits verres de la pomme par exemple, pour que tout se refasse de manière homogène et naturel dans nos vergers. Et du coup vous pouvez aussi découvrir nos produits sur notre e-shop : coteaux-nantais.shop où il y a toute notre gamme de produits. Vous pouvez même acheter vos pommes et vos poires sur ce site.

Camille

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